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La loi de 1993 est déjà en vigueur. [url=http://www.mquin.com/pjsdoudoune.php]doudoune parajumpers[/url] Pourtant, Jean-Marie Ballo découvre 18 enfants vivant dans un F3, 25 dans un F4, "des conditions de vie terribles", des femmes soumises, des enfants livrés à eux-mêmes. Au début des années 2000, il crée l'association , avec l'aide de [url=http://www.boyntonbusiness.com/hollistersoldes/]hollister france soldes[/url] la mairie et des subventions de l'Etat. Une circulaire vient d' en vigueur : l'administration commence à les associations qui aident les femmes à décohabiter. A l'époque, il y a 12 foyers polygames aux Ulis. Soit 27 [url=http://lifewithmybodybuilder.com/so-you-think-you-know-what-high-intensity-interval-training-is/#comment-249681]Tarnac, une enquête menacée denlisement[/url] femmes et... 145 enfants.
Ce nouveau phénomène est totalement souterrain et méconnu. Juridiquement, il n'est attaquable qu'en cas de maltraitance des femmes.
Associations, élus locaux... Ceux qui sont confrontés à ces situations les envisagent sous l'aspect des droits, bafoués, des femmes et des enfants. "Il faudrait s'en sans pour autant médiatiser, on ne peut pas à monter les antagonismes", estime Pierre Cardo (), qui a longtemps été maire de Chanteloup-les-Vignes, dans les Yvelines. En juillet 2003, dans l'Hémicycle, ce député de droite avait demandé au ministre de l'intérieur, , la création d'un groupe de travail sur la polygamie. "Je retiens votre idée", avait assuré le ministre sous les applaudissements du groupe UMP. Le groupe de travail promis n'a jamais vu le jour... Mais sept ans plus tard, son successeur, , en fait un de ses chevaux de bataille, alors que le dossier ne relève pas de sa compétence.
Né au , arrivé en France à l'?ge de 3 ans dans le cadre du regroupement familial, il a entrepris des démarches pour fran?ais. Il l'avait déjà fait il y a quelques années mais avait été recalé à cause de "quelques bêtises d'adolescent". "Comment voulez-vous que les parents s'occupent de leurs enfants dans ces conditions ? Et comment voulez-vous étudier à la [url=http://www.mquin.com/pjsdoudoune.php]parajumpers pas cher[/url] maison ?" Ibrahima avait d? arrêter un temps l'école pour livreur de pizzas.
Il a fallu alphabétiser ces femmes, leur un compte bancaire, les à un logement, du travail et les foudres des hommes. "C'est [url=http://www.tiu.ac.jp/seminar/hiwakizemi/aska/aska.cgi?phpmyadmin=n-%25252ctkm9x0q9j1jymhh3dnjkgkmebr]woolrich sito ufficiale Les r[/url] très tendu entre eux et moi, raconte Jean-Marie Ballo, ils m'insultent, m'accusent de ma ." Lui-même n'a pas de mots assez durs à leur égard : "Ceux qui pratiquent la polygamie en France le font pour l'argent des allocations familiales, pour être reconnus socialement, de retour au pays. Ils construisent des maisons, au détriment des enfants."
Des enfants de familles polygames, en a connu. Ce fils de notable a lui-même grandi, au Mali, dans un foyer où il y avait deux mères. La deuxième avait été donnée à son père "pour services rendus". Elle était dans "une telle détresse" que l'enfant, bien qu'issu du premier mariage, a toujours été persuadé qu'"il ne peut y de foyer polygame heureux". Arrivé en France au milieu des années 1990, Jean-Marie Ballo s'installe aux Ulis, dans l'Essonne, où il devient éducateur spécialisé. Des femmes de familles polygames le sollicitent : elles ne comprennent pas le système scolaire fran?ais, lui demandent de les dans leurs démarches. Des enseignants requièrent ses services : ils n'arrivent pas à établir le contact avec les parents.
, les lits superposés occupaient tout l'espace. La rue était son seul refuge.
En 1993, donc, fin de la tolérance : les préfectures ne renouvellent plus les titres de séjour des [url=http://www.diecastlinks.co.uk]hollister uk[/url] hommes polygames et l'entrée sur le territoire des deuxième ou troisième épouses n'est plus [url=http://www.rtnagel.com/louboutinpascher.php]louboutin pas cher[/url] légale. Depuis, un processus de décohabitation des femmes a été mis en place. "On est en train de gérer un stock, pas un flux", estime le sociologue , à l'unité de recherche Migrations et société de Paris-VII. Un "stock" auquel il faut toutefois les familles en situation irrégulière. Mais le phénomène est "totalement marginal" comparé au nombre d'étrangers vivant en France et au pourcentage de la , notait en 2006 la Commission nationale consultative des droits de l'homme : "Il y aurait, adultes et enfants compris, au maximum 180 000 personnes vivant en situation polygamique, ce qui, rapporté à la population fran?aise, représente moins de 0,3 %."
En France, combien de femmes, combien d'enfants, vivent dans ces conditions ? Théoriquement, aucun. En 1993, , ministre de l'intérieur, a mis le holà au regroupement familial des familles polygames. Jusque-là, les travailleurs immigrés pouvaient leur deuxième épouse - plus rarement une troisième, voire une quatrième - et ses enfants. Des milliers de femmes originaires d'Afrique de l'Ouest, surtout du , ont rejoint des hommes partis célibataires.
Pour ces situations, ou du moins les , il suffirait, estime Jean-Marie Ballo, de les informations des services d'état civil des mairies et celles des caisses d'allocations familiales (CAF). Il serait facile, par exemple, de repérer deux enfants déclarés au nom d'un même père à quelques mois d'intervalle. Mais la CAF, pour des raisons éthiques, s'y refuse. "La loi ne nous autorise pas à le , et en plus, nous n'avons pas à dans des conditions morales", explique le directeur de la caisse du Val-de-Marne, .
Légale dans une cinquantaine de pays, "la polygamie était une question de survie", explique , qui depuis vingt ans des travailleurs immigrés à s'intégrer, à la tête de l'association Afrique partenaires : "Il y avait une telle mortalité maternelle et infantile dans les villages maliens... Les familles ne connaissaient pas notre société, elles ne pouvaient pas les conflits entre les femmes, la délinquance des enfants." La polygamie s'est retrouvée pratiquée, en France, dans des conditions bien différentes de ce qu'elles sont en Afrique : là où chaque femme et ses enfants disposaient d'une case, plusieurs coépouses partageaient un même F3 ou F4 dans une HLM, la promiscuité attisant les jalousies entre les femmes et provoquant l'errance des enfants, dans des [url=http://www.villazuki.it]woolrich outlet online[/url] quartiers où la communauté des adultes n'a pas, comme au village, fonction d'éducation.
Pouvoir sur le temps et l'évolution des mentalités ? C'était l'espoir d'Isabelle Gillette-Faye, la directrice du Groupe pour l'abolition des mutilations sexuelles. Cette spécialiste de la polygamie a vu le [url=http://www.thehygienerevolution.com/hollister.php]www.thehygienerevolution.com/hollister.php[/url] profil des migrants. Les plus récents remettent en cause les [url=http://www.davidhabchy.com]barbour outlet[/url] pratiques traditionnelles. Mais deux inverses sont à l'oeuvre : "Une régression du nombre de polygames chez les immigrés d'Afrique noire, et une progression chez les intégristes, du fait de la montée du fondamentalisme." Fran?ais, les fondamentalistes comme Liès Hebbadj, en réalité, ne sont pas polygames : au regard de la loi, il n'a contracté [url=http://www.riad-marrakesh.fr]www.riad-marrakesh.fr[/url] qu'un seul mariage. "Ce [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]nike air jordan pas cher[/url] sont des militants de la polygamie, mais ils ne sont pas polygames", dit-on au ministère de [url=http://www.dearilievi.it]piumini moncler outlet[/url] l'immigration.
Dans l'appartement, il devait se avec sa mère et ses six frères et soeurs. A La Forestière, une copropriété dégradée de Clichy-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, son père avait loué l'appartement au dessus : il y avait là ses deux autres femmes et leurs onze enfants. Il passait d'un à l'autre.
Reste le [url=http://www.skoda-witzke.de/woolrichoutlet.php]woolrich online shop[/url] soutien à la décohabitation. Mais "on a, semble-t-il, décidé de les bras", notait Sonia Imloul, dans un rapport produit pour l'Institut Montaigne [url=http://www.fayatindia.com/giuseppe-zanotti.html]giuseppe zanotti[/url] en novembre 2009. Les rares associations spécialisées voient leurs subventions. Celles de Nouveaux Pas viennent de de 30 % en un an ; Afrique partenaires services [url=http://www.tileproject.net]barbour sale[/url] a compté jusqu'à cinq salariés, il en reste un aujourd'hui.
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Ibrahima a aujourd'hui 22 ans et le sentiment qu'on lui a volé son enfance. Il a grandi avec l'impression "de ne pas être normal". D'ailleurs, il ne donnera pas son nom. Le plus dur, c'était de ces films américains où, immanquablement, le père joue avec ses enfants. "Moi, ?a ne m'est jamais arrivé", dit cet étudiant à la Sorbonne.
Pour le , il faudrait répondre à la question que se posent des centaines de femmes sur des forums Internet : "Que signifie son halal ?". Réponse insidieuse d'une internaute : "C'est [url=http://www.ttcarpets.co.uk]mulberry sale[/url] une cérémonie qui officialise l'union de deux musulmans religieusement. Pour certains, elle équivaut à un mariage, donc les deux époux peuvent ensemble. D'autres estiment qu'il faut également une cérémonie civile. Après, chacun fait comme bon lui semble..."
Le président de Nouveaux Pas se dit proche du . Son discours est pourtant loin de celui des associations de sa sensibilité qui, au nom du respect des cultures, ont crié au scandale quand est tombée l'interdiction en 1993. Lui dit tout le contraire : "Le discours politiquement correct ne fait que une situation insupportable pour les enfants." Sur les 145 qu'il avait répertoriés aux Ulis, "si dix s'en sortent, c'est beaucoup". Les autres ? "Ils ne sont pas insérés socialement."
Quand il a été question de démolir les 500 logements de La Forestière, la municipalité y a dénombré quinze familles polygames - 14 originaires d', une d'Asie. "On s'attendait à plus", assure le maire, Claude Dilain. Ce socialiste est l'un de ceux qui se battent contre les mille maux des quartiers les plus défavorisés. La polygamie ? "Ce n'est [url=http://www.matsue-yado.com/otoku/clip.cgi]doudoune parajumpers La gauch[/url] pas un problème majeur", dit-il. Mais il a deux raisons de ne pas l' : d'abord le respect de la loi ; ensuite le sort de ces femmes et de ces enfants qui, de l'avis de tous ceux qui ont c?toyé des familles polygames, "vivent un enfer".