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Porte-parole de l’intersyndicale, Yvon Scornet estime qu’au-delà des 472 salariés du site, ce sont, avec les sous-traitants et les commer?ants, près de 2000 foyers qui seraient directement touchés. Pour éviter ce "g?chis énorme", les représentants syndicaux ont remué ciel et terre, contactant 42 repreneurs potentiels, du Texas au Kazakhstan, multipliant les rendez-vous à Bercy.?Qui aurait cru qu’ils feraient repartir la raffinerie gr?ce à une loi, baptisée de leur nom, votée [url=http://www.ilyav.com/isabelmarant.php]isabel marant sneakers[/url] en [url=http://m.99999m.com/guestbook.asp?guestid=]tiffany ou[/url] urgence au printemps ? A une semaine du jour J, ils ont réussi à faire déplacer le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, attendu sur le site mercredi matin. "Notre chance, on l’a provoquée, on est allé la chercher, alors, qu’on nous la donne!", plaide Sylvain, 53 ans.
Thierry aimerait y croire: "Il faut penser à la région, on a tous besoin de boulot. Et si on ferme, qui paiera [url=http://www.maximoupgrade.com/hot.php]hollister france[/url] la dépollution du site ?" La question taraude Brigitte. [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey outlet[/url] Habitante de Petit-Couronne, elle n’a jamais manqué une assemblée générale : "Vous pensez qu’on peut habiter à c?té d’un site classé Seveso sans se sentir concerné ?"
Entré en même temps que lui "à la Shell", Thierry avoue avoir "mis un genou à terre" lorsqu’il a tenté cet hiver d’envoyer des CV. "Mes collègues de 30 ans ont eu des entretiens, moi rien. Si ?a ferme, que proposera-t-on aux vieux de 50 balais ?"
Le 2 octobre, ce sont tous ses choix de vie qui pourraient être remis en cause. [url=http://www.qydyw.com/home.php?mod=space&uid=461714][/url] Un emploi stable et un salaire bien au-dessus du smic ont offert à Thierry le "lux" d’une [url=http://www.mnfruit.com/louboutinpascher.php]louboutin[/url] existence sans souci : celle où l’on est propriétaire de sa maison, où l’on envisage tranquillement les prochaines vacances, où l’on permet à ses enfants d’aller étudier et vivre à Paris. "J’entends des économistes tirer un trait sur l’avenir des raffineries européennes sans s’émouvoir. Se rendent-ils compte de combien ?a pourrait chambouler la vie des familles ici?"
Sur le calendrier accroché [url=http://www.achbanker.com/homes.php]hollister[/url] à hauteur du comptoir, la date du 2 octobre a été soigneusement entourée. Cathy Girard, propriétaire du Café de la mairie, y jette un ?il. "Encore une petite semaine, soupire-t-elle. Je calcule tous les jours combien de temps il nous reste." Depuis dix mois, la ville de Petit-Couronne (Seine-Maritime) vibre ainsi aux aléas de la gigantesque raffinerie qui s’étale à la sortie de la ville et dont les cheminées marquent l’horizon des habitants depuis quatre-vingt-trois ans.
"Vous êtes s?rs que cette fois ce sera un oui ou un non définitif?", demande Cathy Girard à deux salariés du site qui paient leurs cafés. Devant leur moue affirmative, elle fait un signe de croix. "Depuis [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich[/url] janvier, c’est la catastrophe : les sous-traitants ne viennent plus déjeuner. [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich outlet[/url] On servait plus de cinquante couverts, on en fait désormais moins de dix. Si vous fermez, on ferme aussi", dit-elle au [url=http://www.gotprintsigns.com/abercrombiepascher/‎]abercrombie soldes[/url] bord des larmes.?Désemparés, les deux hommes voudraient lui remonter le moral mais les mots manquent quand on est soi-même les premiers concernés. "J’essaie de rester optimiste, mais je ne veux pas trop y croire. Faut que je me protège", confie Eric, 49 ans, dont trente à la raffinerie. Il a cru récemment faire un infarctus : "Ce n’était finalement qu’un gros coup de stress. On pense qu’on fait face, mais le corps se rappelle à vous. Ces mois d’incertitudes sont très durs à supporter."
Mis à l’arrêt fin décembre 2011 par le groupe Petroplus, le site a été placé en redressement judiciaire le 24 janvier. Un mois plus tard, un accord avec Shell, l’ancien exploitant, a permis le redémarrage, mi-juin, du site jusqu’à la décision du tribunal de commerce, initialement prévue fin juillet. Mais celle-ci a été reportée par deux fois pour permettre [url=http://www.mxitcms.com/abercrombie/]abercrombie[/url] aux deux candidats à la reprise, Alafandi Petroleum Group (APG) et NetOil, dont la crédibilité est sujette à caution, de prouver [url=http://www5e.biglobe.ne.jp/~yariko/yybbs/yybbs.cgi]louboutin Après une année dif[/url] leur sérieux. Leurs dossiers devaient être bouclés mardi 25 septembre, avant que le tribunal ne tranche, mardi 2 octobre.
"Il faut qu’un nouveau patron vienne s’installer ici, lan?ait Yvon Scornet mi-septembre aux salariés. Même si ce n’est que pour quatre ou cinq ans : ce ne sera jamais pire qu’aujourd’hui, car il y aura eu des investissements!" De nombreuses discussions [url=http://www.mnfruit.com/doudounemoncler.php]moncler[/url] avec les représentants de NetOil l’ont convaincu que malgré les doutes émis par les spécialistes de la filière, ces derniers feraient une proposition fiable.
Un riverain acquiesce : "Bien s?r que ce site nous fait peur. Mais c’est aussi du travail pour de nombreuses personnes. On le prend tout entier, avec ses avantages et ses inconvénients."?Cathy sourit soudain : "Vous sentez, ?a sent un peu le bitume ? Nous, on aime ?a, ce sont [url=http://www.mquin.com/saclancel.php]lancel pas cher[/url] nos odeurs, nos bruits, cela veut [url=http://www.ilyav.com/uggpascher.php]ugg pas cher[/url] dire que ?a marche, que ?a vit."?