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Comment réparer l'Argentine déglinguée ?

La politique économique et sociale de plus en plus insupportable des gouvernements argentins successifs a fini par provoquer l'explosion annoncée qui plonge le pays dans une situation remplie d'incertitudes.

Correspondance particulière
de Buenos Aires.
" Qu'ils s'en aillent " : depuis mercredi les manifestants, aux cris d'" Argentina, Argentina, qu'ils s'en aillent ! [url=http://www.par5club.com/louboutin.php]louboutin[/url] " l'exigeaient dans tout le pays. Domingo Cavallo, le ministre des Finances et le président Fernando De la R?a sont partis le 20 décembre. Et avec eux est sans doute enterré un modèle économique fondé sur la convertibilité. La mesure adoptée, il y a dix ans, par l'ancien président Carlos Menem et son ministre des Finances d'alors, Domingo Cavallo, qui établit un taux de change fixe et inaliénable d'un peso [url=http://www.getconversational.com]hollister pas cher[/url] pour un dollar, a précipité la chute de l'économie, l'endettement et l'appauvrissement de la société. Quand, en décembre 1999, le radical De la R?a succède à Carlos Menem, il hérite de 14 % de ch?meurs, d'un appareil économique dévasté par la privatisation de pratiquement toutes les richesses, d'une corruption qui ternit l'image démocratique du pays et alimente la violence et d'une dette de 120 milliards de dollars. Et les Argentins tiennent en grande défiance les deux partis qui dominent la vie [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] du [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] pays depuis un demi-siècle.
Fernando De la R?a, que ses alliés sociaux-démocrates du Frepaso l?chent rapidement, garde le cap de l'austérité et de la convertibilité. Il appelle Domingo Cavallo, père et garant devant les organismes internationaux d'un modèle qui a conduit le pays au bord de la banqueroute. Confronté à une dette dont il s'acquittait [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister[/url] sans barguigner, à la [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey outlet[/url] faiblesse chronique des rentrées fiscales, à la fuite incessante des capitaux, le gouvernement a recours à la baisse des [url=http://www.bankonco.com/hollister.php]hollister france[/url] salaires, des pensions de retraite, au gel du paiement du 13e mois des fonctionnaires, sans renoncer à la convertibilité. Sourd aux douleurs des pauvres (40 % de la population vit au-dessous du seuil de la misère), des retraités, des ch?meurs (18,2 % de la population active auxquels s'ajoutent 10,7 % de sous-employés), des salariés dont [url=http://www.getconversational.com]hollister france[/url] les revenus sont amputés, Fernando De la R?a répondra le 19 décembre aux incidents provoqués par les familles qui pillent les supermarchés par l'instauration de l'état de siège sur l'ensemble du territoire. Le lendemain, la pression de la rue, sur fond de concert de casseroles et de violence policière, mettra fin à son mandat.
Ces journées de décembre, désormais connues comme " porte¤azo ", ont, peut-être, inauguré une nouvelle période d'une histoire troublée. Les Argentins, en manifestant spontanément et massivement, ont envoyé, souvent à leur insu, un message clair aux partis, aux syndicats, CGT péroniste et CTA, fort discrets lors de ces événements historiques. Le Parti justicialiste (péroniste) a précipité la chute d'un titubant Fernando De la R?a en repoussant sa propre proposition de gouvernement d'unité nationale, faite quelques jours auparavant et que le président avait reprise à son compte. Il va lui falloir, dès aujourd'hui, étant [url=http://www.davidhabchy.com]barbour outlet[/url] majoritaire à l'Assemblée nationale et au Sénat, assurer le pouvoir. Et d'abord [url=http://www.materialistanyces.com]louboutin[/url] concilier les ambitions des poids lourds, Carlos Menem, récemment libéré après cinq mois d'arrêts domiciliaires et qui [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin[/url] ne fait aucun secret de son intention de briguer un troisième mandat, Eduardo Duhalde, président du parti, Carlos Ruckhauf et l'ancien champion de formule 1 Carlos Reutemann, respectivement gouverneurs de Buenos Aires et Santa Fe. Sans oublier Ramon Puerta, président du Sénat qui assurera l'intérim à la tête de l'?tat.
Comme toujours chez les péronistes, s'opposent différents courants, tous populistes par essence : libéral, [url=http://www.mansmanifesto.com]doudoune moncler homme[/url] d'extrême droite, centriste, chacun faisant prévaloir ses forces à l'échelon provincial et dans la CGT. Les questions br?lantes concernant la monnaie et les taux de change, la récession économique, les mesures sociales urgentes à appliquer ne laissent pas d'occuper tous les esprits. Dans la rue, les gens, entre joie et doute, espèrent que les choses changent enfin, sans accorder leur confiance à un Parti justicialiste qui, en dix ans, a conduit l'Argentine à l'ab?me.
De la R?a et Cavallo démissionnés par le peuple, les problèmes ne s'en trouvent pas résolus pour autant. Relever le pays demandera beaucoup de temps et de mesures novatrices. Un tango célèbre dit : " Il manque au monde une vis ; où est le mécanicien qui le réparera ? " Il n'est pas certain que l'Argentine l'ait trouvée. Tout juste ce 20 décembre a-t-il révélé au peuple qu'il représentait une véritable force. Ce qui, en soi, est un premier succès.
Gérard Devienne


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